mardi 3 août 2010

Lundi, 9 juillet 2007
KARAOKE/MORE THAN THIS
 
Le jour où j'ai vu jouer
CHRIS SPEDDING


Les mots de Ferry...
ceux que Bill Murray chantait hier soir,
dans le karaoke,
un peu perdu dans ses pensées...
TRADUCTION INFIDÈLE,
un très beau film.

***


La nuit passée, ou ce matin, ai rêvé d'une bague magique dans laquelle on pouvait voir des images défiler; j'ai vu des gens juchés dans le Car Rouge se promener sur les Champs-Élysées, j'ai vu des gens des milliers de gens d'été, des voyageurs endimanchés...Une bague-télé, est-ce que c'est quelque chose d'inusité ? Et hier soir, raté le concert de ce cher Joseph Arthur, apparemment que ce fût de trop courte durée, mais je me reprendrai...je me reprendrai...Et pour la Nostalgie des étés passé, ce matin, non pas par hasard, juste à cause de Bryan Ferry, le Dandy, je suis retombée pour Chris Spedding...

 
Pour la beauté d'un rocker que j'ai autrefois beaucoup écouté...
Trop de nostalgie.
Voilà, qu'il faut partir.
So, Listen to the Music, that one of 1978...







Bruce Springsteen/Bob Zimmerman/Rod Stewart/Joe Jackson/Bryan Ferry/Dire Straits/Moody Blues/U.K./Jethro Tull/George Thorogood/Cheap Trick/Pink Floyd/Genesis/Robert Fripp/B-52's/Sparks/Devo/ Styx/Costello/Supertramp/Yes/Santana/Tangerine Dream/Peter Gabriel/Frank Zappa/Robert Gordon/Chris Spedding/Murray Head/Carole King/Emerson Lake and Palmer...and for the rest of the supper: THE Rolling Stones, at Buffalo where we WERE...on the GO


All these shows
all these glows ...

Tout l'été,
pour se rappeler
ceux du passé

Brume dans nos regards,
anacstasy, champagne et pétards,
thc, tequila, coke and rhum...
and coke...jamais trop peu,
toujours assez tard,
pour le reste de nos cauchemars

Mais ça me rassure:
Chris Spedding aussi a un peu vieilli





Ô Chris Spedding,
roi d'un été enseveli
Ô Chris Spedding,
prince d'un rock maudit...

avec Robert Gordon, ami,
un peu épaissi lui aussi,
mais peu importe
vous tournez encore...
sur mes vinyles ramollis
et sur vos scènes moisies...


20 mai 1979
le jour où j'ai vu jouer
CHRIS SPEDDING

L.L.


Louise & Dan
Californie, 1979




Mercredi, 11 juillet 2007
LES DÉPARTS DE JUILLET
 
 
Un pèlerinage éclair hier dans une lumière d'enfer....Le Ciel était d'un bleu juillet, de ceux qu'on contemple presque inquiets...Rien ne fût laisser au hasard, tout nous était dû et sans effort. Mariama était resplendissante dans son ensemble africain bleu et blanc, ses cheveux fraîchement tressés lui allait à la perfection. Nous sommes partis en plein soleil d'après-midi, un peu comme Thelma and Louise, une vraie course éclair entre deux mille autres choses à faire... Mariama voulait rapporter à sa grande amie qui habite en Allemagne un objet de culte, quelque chose d'ici. Elle lui a donc choisit un petit chapelet de bois. Moi, pendant ce temps, je regardais ce Temple, et je me disais: peut-être que Jésus n'aimerait pas voir ça. Mais comme nous étions pressées par le temps qui fuyait plus vite qu'à l'accoutumée, étant donné que Mariama devait partir aujourd'hui pour l'Allemagne, nous avons déserté, en quatrième vitesse, le Miracle Mart...Nous étions bien, nous roulions sans problème, le temps filait un BEAU coton, j'ai alors repensé dans ma tête à Thelma and Louise, je me suis dit qu'on devrait peut-être partir ensemble un beau jour elle et moi sur un nowhere sans nom, mais j'ai bien sûr gardé pour moi cette idée... noire...

Il fallait bien se quitter, alors nous l'avons fait au coin de La Canardière, un peu dans la hâte mais avec joie, parce qu'on sait que l'on se reverra vers la mi-août et que le temps de nos vacances aura encore une fois trop vite filé...

Hier, en plus du soleil de Sainte-Anne qui brillait comme pas un, j'avais aussi celui du Sénégal planté dans le sourire de ma Cigale...Je l'entendrai chanter d'ici...Je l'imaginerai en train de retrouver celle qu'elle n'a pas revu depuis 15 longues années...La joie qu'elles auront de se retrouver...et tous ces mots qu'elles auront à se dire...et tous ces mots...tous ces mots, à la puissance 10 ...;-)

Bon voyage mon amie....



Mercredi, 11 juillet 2007
L’ŒIL DE L’ATOME
 
 
 
L'espace d'un instant.... .. .. ..
le perdre . . .. .. . . . ... ....... ... .
puis le retrouver......... ... .. .. . .. . .. .
des virgules dans le brouhaha,
des petits points qui restent là.

merci Sergio
 


Jeudi, 12 juillet 2007
LE CŒUR DU BROUILLARD







J'ai vu le pays du brouillard, 

j'ai mangé le cœur du brouillard


Anselm Kiefer
1997


 
Le Cœur du Brouillard,
bien grugé par l'Effroi;
Le Cœur débrouillard,
Avalé, chaud fondant
ou froid.



Jeudi, 12 juillet 2007
MIGNONNE ET SKINNY
 
 
Avant de partir,
aller faire fleurir quelques tombes.
Avant de déguerpir,
aller faire mourir quelques bombes.

elquidam


***


Mais dans ce haut lieu de souffrance et de tristesse, l'aube s'obstinait à entrer par la fenêtre sale, elle pointait ses roses et larguait ses faisceaux mauves, traversant les toiles d'araignée pour se faufiler jusqu'à nous, encore, le jour finissait toujours par nous trouver. Il était apparu comme ça, au beau milieu d'un mois de juillet caniculaire, souriant mais ténébreux.
Qui se souciera du passé de ceux qui auront disparu ?


Marie-Hélène Poitras
Protéger Lou
et faire pousser des fleurs impossibles...



Vendredi, 20 juillet 2007
LES MOTS NARCS
 
 
Pour Simon

Avec des mots qui n'en disent jamais plus long que ceux qui veulent toujours trop bien dire, merci à toi d'être venu à ce rendez-vous rapide vécu dans le Souterrain Humide de la Ville Anonyme. Converser avec toi fut un réel plaisir, mais la vraie joie: celle de te voir sourire, parce que rien n'est jamais plus parfait qu'un sourire discret, qu'un sourire d'inquiet...;-)


Les Mots,
comme des monarques.
Les Mots,
comme des petits rois...

Les Mots de Ceux que j'aime.
Les Mots de Celui qui me les sème...
Les Mots qui me le démarquent.
Les Mots, qui me le débarquent...

De sa Bouteille à la Mer,
de la Forêt jusqu'au Lac,
en passant par mes Terres,
et déviant par tes Déserts,
échoués dans le Grand Parc
de la Petite Citadelle,
tous les Mots narc...
tous les Mots dark...

et de la pluie,
encore la pluie.

L.L.
30 juin 2007/20 juillet 2007



Samedi, 21 juillet 2007
LA POUDRE DES SONGES
 
 
Ce matin, en me levant, j'avais le goût de répondre aux mots, entre autres à ceux que Cruelle Incognita m'avait écrit durant mon absence. Tout avait commencé le 9 juillet avec son poème FLOU GAUSSIEN


Cruelle Incognita, le 9 juillet


FLOU GAUSSIEN [1]

T’es un flou gaussien
Qui se mange en carré
Trop de triangles, t’es fatigué
Tu t’allonges et moi je me souviens plus de rien
Demain, tu seras là pour me rappeler
Des mots que j’aurais prononcés
Dans un café que je tiendrais serré
Que je buvais noir salé
Y’aura des larmes jamais versées
Parce que post moderne on est
Parce que trop de métaphores tues
Trop d’allégories dans des paraboles salées
Regarde jamais trop de bleu dans les yeux
Ça fait parfois trop mal aussi
T’es un flou gaussien, laisse allez
Une femme avec des lanternes dans les yeux
Des pétales autour des yeux dessinés
Du Khol à faire peur à en brûler
Une fraise qui fait un bruit de cœur dans le crâne droit
Une petite salle pour y passer une vie entière
Ferme ton oreille droite avec ta main
T’es un flou gaussien
Change et dérape gentil
T’es un flou gaussien
Parce que post moderne on est
Écoute du eels à en crever
Et laisse tomber tous les albums
Dans un grand bruit sans substance
Un grand silence qui t’enveloppe
En carré de soie doux dans le creux de la main
Articule et gémis dans l’oreille droite
Tire ta chaise sans faire de bruit
Marche sur la pointe des pieds
Tire une mèche de cheveux
Si bon à respirer
Quand on est allongés
T’es un flou gaussien 
Et avec toi je me dessine des contours
Avec des mots qui riment avec des ours
Avec des mots qui peuplent une forêt
Avec des mots qui posent pied


[1] Terme utilisé en infographie, dans les logiciels de retouche d’image. Servant à définir une fonction permettant de rendre flou l’image, de manière uniforme, dans un halo de vaseline parfait sur la lentille. Tels que : " Utilise ce flou gaussien pour vernir ton image. "

eelquidam, le 10 juillet:

Life is white and I am black...
du Eels...à en crever...
Ce texte, une vraie Beauté...mexicaine.
La Fenêtre nous guette.
Y'a des châssis partout.
Au-delà du trop bleu dans les yeux,
le flou gaussien...
des vernis sages

Cruelle Incognita, le 18 juillet:

Je dis Merci
Et j'engraine en dentillés
Deux syllabes au fond de ma poche
Et je dis merci
Aux merveilleux quidams
Qui écrivent en laissant des traces
De petits pains blancs
Des étoiles pour y voir un peu claire
Et je ne vois plus rien
Que du blanc

The Swamp’s Song, aujourd’hui:

Après celui des étoiles,
dans le Blanc des yeuxxx,
(avant celui des œufs)
le Blanc sacré des demi-dieux,
le Blanc sucré des jeux de mots
amoureux
mots d'adieu
matin juteux
oranges bleues
le Temps, encore perdu
dans le Blanc ocreux
d'une vallée sans nom
Le Temps ENFOUI
au creux d'une besace,
comme un objet sans face.



Samedi, 21 juillet 2007
CES YEUX QUI NOUS REGARDENT
 

 
ces yeux qui nous regardent
ces yeux qui par mégarde
louchent dans les nôtres;
ces yeux qui nous regardent
dans la blancheur d'apôtres...



Dimanche, 22 juillet 2007
HORSES II
 
 
Par les fenêtres de la chambre...
une nuque de cygne...


Une lumière glauque s'échappait des fenêtres aux carreaux bordés de crasse d'entrepôts à demi abandonnés...


***

L'heure des objets impossibles
qui deviennent indispensables.
Un reste d'émerveillement.
Un tremblement de terre invisible
équivalent à la coupe d'un arbre.
Ce nuage rose expulsé par ses narines...
LA MORT DE MIGNONNE 
Le centre mousseux de la source.
De nouveaux possibles.
Les angles imprévisibles.
Cette nuque de cygne.
Ses yeux ocres et micacés.
Cette portée de lapins blancs abandonnés dans la neige.
Une walkyrie.
Une sorte de fée neutre...
LA BEAUTÉ DE GEMMA 
À cause de tes cheveux qui sentent les arbres.
Un combat de coqs.
MÊME SI VOUS NE LE CROYEZ PAS.
Dans le sable blond de l'arène,
une écume pourpre dans la poussière.
Dans une chambre d'hôtel du Mexique
des humains neutres et fabuleux.
Une écriture penchée de personne élevée à la classique
mais aujourd'hui un peu fatigué de la vie...
C'ÉTAIT SALEMENT ROMANTIQUE
Nirvana.
Liquid Paper sur les coffres à crayons
au milieu des signes de peace et d'anarchie.
HEARTBREAKER
Le vol d'une boîte aux lettres.
Une cargaison de Black Label.
Une bouteille de Southern Comfort.
chhhhhut..
Un globe terrestre défoncé.
Tessons. Sang.
Un sapin couché par terre,
un peu comme un lion mort.
La langue mauve et brun...
GRUNGE 
Une maison dans un arbre.
Ceux qui font semblant et les autres.
Dans le palais des glaces.
Une patte de lapin porte-bonheur teinte orange fluo.
Juste avant l'heure mauve.
Camper dans un marécage.
Le soleil bien trop lavé du reste...
FÉES ET PRINCESSES AU BOUT DE LEUR SANG
La fenêtre qui donne sur la forêt.
Un refuge presque irréel, déserté.
Un endroit d'où le temps avait été exclu.
Dans le lit d'une rivière bleue.
La zone abandonnée
Ces lapins au bout d'un fil rouillé...
LETTRE AUX HABITANTS DE RIVIÈRE-BLEUE 
Une chambre au CYGNE BLANC.
Sur un étang fluorescent.
L'abdication.
Le rang des Peupliers.
Les rideaux tirés.
Le tapis délavé.
Une fillette d'une dizaine d'années
qui adorait la couleur rose et l'équitation.
 

De la poussière près des fenêtres.
Un épouvantail renversé. Un œil inquiet.
Des lettres d'amour dans une boîte
qui a jadis contenu des sablés en forme d'anges,
de sapins, de couronnes et de cloches.
Les lambeaux carbonisés de sous-vêtements féminins...
LA MAISON
One piece at the time
Un poisson échoué.
Une certaine résignation.
Ring of fire.
Le dos du cachalot.
Son œil tombé à l'intérieur de lui-même.
L'ambre gris.
The beast in me...
SUR LA TÊTE DE JOHNNY CASH
Sortir un poisson de l'eau
c'est comme noyer un oiseau.
La fenêtre condamnée de Margot et Ruth.
Des dizaines de poupées,
le visage emballé dans des sacs transparents
noués autour de leur cou.
La poussière un bruit blanc et feutré.
Les objets du quotidiens...
RUTH EN ROSE
Un bloc de splendeur et d'innocence brutes.
Au-delà des ragots magnifiés.
Les faisceaux mauves de l'aube.
La beauté sombre des junkies.
La calèche rose et les chevaux blancs.
Le souvenir d'un dos aimé/haï.
Des fleurs impossibles...
PROTÉGER LOU 
Dans l'étang.
Un chant d'amour et de reproduction.
Raton laveur, colibris, fourmis, papillons de nuit.
Vers le cœur de la forêt, un coyote errait.
Par les fenêtres de la chambre,
sous la lumière matinale,
une vision...
COMME LA RENARDE À TROIS PATTES
Avec le cheval que tu m'avais offert,
j'avais traîné un arbre jusqu'à ta fenêtre.
Ces branches, mes bras ouverts sur ton fantôme.
Une cuillère d'héroïne dans le sang.
Des lapins morts, congelés, cuits à la moutarde.
Des sous noirs éparpillés
comme sur tous les bureaux d'hommes.
Une aile de corbeau sur l'oreiller.
Une fine glace givrait les citrouilles
qui souriaient pour rien ni personne
sur le seuil de la maison.
Nous étions seuls,
un premier novembre,
il était six heures du matin.
La courge violentée.
Les animaux ne savaient pas ...
NAN SANS RÉAL


Ces mots ce sont ceux de Marie-Hélène Poitras. Merci pour ces 12 histoires, j'ai tout de même respiré...avant d'étouffer. Je ne savais pas vraiment qui elle était comme auteur, maintenant je le sais; cette littérature pour moi n'est ni féminine ni masculine, j'oserais l'appeler androgyne...(mais je viens de m'apercevoir, dans le VOIR, qu'il y en avait d'autres qui pensaient à peu près la même chose que la Fée Blackstick (celle à qui MHP avait dédicacé son superbe recueil en 2006)



Lundi, 23 juillet 2007
LES MOTS E-PERDUS  

 
Durant la monotonie du trajet
je concentre mes jours en un écrit.
Quand je descends de l’autobus
une bille roule à ma rencontre:
je ne la ramasse pas.

Simon Gingras
extrait de Satellites crâniens et escarmouches


Ces mots-là, de toi,
font le Jour, le Moi.
Les relire en rafale,
avant qu'ils ne détalent.

***

Simon a dit:
Ça fait tout drôle de lire ça, aujourd'hui. Mais dis-moi: avant qu'ils détalent pour où ?

The Swamp’s Song dit:
Voir la prochaine image...;-)



Lundi, 23 juillet 2007
L’AVENUE DES PEUPLIERS







Serge Alain a dit:


Alors ça, c'est un autre hasard qui me rejoint...Dans la majeure partie de mon enfance, j'ai habité ce bungalow à murs mitoyens à Rosemont et ce qui faisait la personnalité de notre petite maison, c'étaient les deux peupliers qui trônaient de chaque côté du balcon avant. Un jour, mon père a dû se résoudre à les couper, question de faire taire les voisins qui se plaignaient des feuilles d'automne sur leurs toitures plates. À partir de ce moment, notre maison avait l'air désolée. Plus tard, beaucoup plus tard, j'ai assisté à un spectacle émouvant de Richard Séguin à Québec, qui soulignait sa maison natale bordée de deux peupliers, à ... Pointe-aux-Trembles! Le croirais-tu, dans ma modeste cuisine, j'ai quelques encadrements dont deux qui me tiennent à cœur: une photographie de la maison de mes parents avec les deux peupliers... et une autre, tirée d'un vieux livre français où l'on voit une voiture d'une autre époque, circulant à travers une haie de peupliers. Si je prends la peine un jour de numériser ces reproductions, je les mettrai sur mon site en guise de clin d’œil au tiens. Merci.

Serge

The Swamp’s Song lui avait répondu:

Bonjour M. Alain,

Quel heureux hasard encore ce matin, un autre de plus...(lire pour A. Reyes). Cette avenue des Peupliers de Vincent Van Gogh, je me la suis procurée dans une librairie de Ville St-Laurent il doit bien y avoir quelques 30 ans de ça. À l'époque, je travaillais dans le vinyle (lire disques), et assez souvent, que dis-je, à tous les jeudis jours de paye, j'allais me réfugier dans cette librairie qui ne vendait pas que des feuilles blanches. Cette reproduction m'a suivie dans tous mes déménagements (5), elle est encore accrochée sur l'un des murs de mon humble petit salon de banlieue depuis presque 19 ans, toujours à la même place...Voilà, c'était l'histoire de MES peupliers, ceux qui habiteront éternellement ma jeunesse, avec tous ses rêves, espoirs, et amours..;-) Merci.

L.

P.S.: Est-ce que cette rue des Peupliers est près de Louis-Hébert ? Il pourrait bien y avoir d'autres hasards intéressants, on sait jamais.

(Errata)

Excusez-moi, j'avais cru lire que c'était une rue des Peupliers que vous aviez habitée, mais le nom de cette rue c'est lequel au juste ?

Serge Alain a dit:

Non, c'était une rue au nom aussi banal et new-yorkais (ou Limoilousien!!) que la 26ième Avenue, Rosemont, Montréal. L'une des milliers de rues anonymes de la Métropole, dans un quartier qui fut jadis une banlieue...

The Swamp’s Song a dit:

Que Québec est belle en temps de canicule...j'arrive d'en arpenter ses rues, les Fêtes de la Nouvelle-France la semaine prochaine...une belle effervescence en perspective. Québec, une bien belle banlieue...de Montréal...;-)



Mardi, 24 juillet 2007
LIGHTEN UP ONE

 
 
Sometimes we need light,
even when we feel right.
From another kind of time
I found a new kind of rhyme.

Thank you, Invaluable Scout,
I think The Rest will be fine.
Sorry now, I have to go OUT,
where the Sun shines and shout.

elquidam
July, 24 th



Mardi, 24 juillet 2007
AVEUGLEMENT

 
Fermer les Fenêtres.
Suspendre le Temps.
L'aveugler un instant.
Rentrer par en avant.



Mercredi,25 juillet 2007
LES AILES DU CYGNE


 
Le compagnon de voyage était debout et joignait aussi les mains à la lueur du soleil. Il promenait ses regards sur les forêts et sur les villes. Tout à coup un son bizarre se fit entendre au-dessus d’eux; ils levèrent la tête: un grand cygne blanc fendait l’air; il était merveilleux, et chantait comme jamais ils n’avaient entendu chanter d’oiseau. Mais sa voix s’affaiblissait de plus en plus, il inclina sa tête et tomba lentement à leurs pieds. Il était mort. Ces deux ailes si blanches, si grandes, valent de l’argent, dit le compagnon de voyage, je vais les emporter. Tu vois que j’ai bien fait de demander le sabre. D’un coup il coupa les ailes du cygne mort, et les emporta.

Hans Christian Andersen 
Le Compagnon de voyage
 
 
Cruelle Incognita a dit:

Un peu de lumière dans ma fenêtre;
Un peu désordre dans la fêlure;
Un peu de tamisé dans le voile;
Un peu de quidam qui passent en levant les yeux;
Un peu de mots dans mes maux (faux);
Un peu toujours de lumière dans mes fenêtres;
Un peu de jeu dans mes yeux (œuf).

The Swamp’s Song a dit:

Trop de soleils bleus sous mes paupières; Trop de désordre dans mon art mûr; Mais juste assez de dentelle pour voiler le MUR; Trop de quidams qui passeront ce soir dans les rues chaudes de la Ville et qui baisseront la lumière de leurs si beaux yeux; Trop de Vides sans prénom dans le E-mal; et non jamais assez de fenêtres pour ÊTRE parmi vous, mais toujours un peu de jeu à deux dans les mots des autres, et un peu de jaune clair d’œufs ma chère dans les vôtres...Merci d'être apparue dans le carreau fêlé de ma Fenêtre, avec le bruit moteur du cliquetis...



Jeudi, 26 juillet 2007
AU MILIEU D’UNE FORÊT DE VIANDE 

 
 
Au commencement des temps, les mots et la magie étaient une seule et même chose.

Sigmund Freud


Ne sommes-nous pas ridicules de vouloir attraper le monde avec nos stylos, nos pinceaux au bout de notre main droite ? Le monde ne nous connaît pas, le monde nous échappe...

Où est l'amour, sinon dans le mal brûlant du désir, de la jalousie, de la séparation ?

Alina Reyes
Le Boucher


***


À cause du hasard d'une dédicace et de " Quand tu aimes il faut partir "...
26 juillet 2007…


Hasard? Oui, encore un autre, cette fois-ci à cause d'un livre et d'une date... C'était le ...26 juillet...2006, il y a donc... 1 an, (je viens tout juste de m'en apercevoir). Je l'ai terminé avant-hier sous le gros soleil caniculaire de juillet... Le Boucher, un petit roman lourd comme je les aime, un peu comme une bonne grosse nouvelle...Alina Reyes, que je découvre un peu sur le tard, comme plusieurs autres. Le Boucher, acheté en usagé, dans une bouquinerie temporaire de Charlesbourg le 26 juillet 2006...Ce qu'il y a de spécial quand on achète " d'occasion " c'est qu'on peut parfois y trouver une dédicace de l'auteure, comme ce fût le cas pour le livre de Madame Reyes:

Pour Josée Lessard, en souvenir d'un agréable déjeuner à Québec
Bien cordialement 20-11-88 Alina Reyes


***


Avec les mots d'Alina


Sur le rebord de la fenêtre
on a beau voir et voir
que sait-on quand on a le goût du mystère?
Comme un baiser contre le bois,
la chair, à gauche de notre âme,
la chair notre lumière noire et dense
dans l'abattoir

Derrière la vitre
pendaison de lapins roses,
écartelés, ventre ouvert,
exhibitionnistes, martyrs crucifiés
offerts en sacrifice à la convoitise
des ménagères
Dans l'abattoir
magnifiques abats,
part la plus intime
la plus authentique,
la plus secrètement évocatrice
de la bête défunte


Foies sombres, sanguinolents,
langues énormes,
cervelles crayeuses,
rognons lovés,
cœurs entubés d'artères,
mou gris et spongieux
ris de veau,
et couilles de bélier,
(livrées tout emballées
dans la plus grande discrétion)


Effluves douceâtres de la viande
regard lourd du boucher
(ses issues sont à vendre)


À la dérive,
sur des lacs de mercure,
la revendication de la chair
constamment entretenue


Zarathoustra....
haleine chaude de la mer
paquets d'écume grise
Une robe de sens
un oreiller de rêves;
langues dures et mauves
poupées roses à la mine cruelle
réseau de chair
mouches dans une toile d'araignée


Double langage,
orthodoxe et louchébème;
grosse pluie chaude et serrée
avec des cris et des rires gras


II


Jusqu'au trésor étrange des chevilles
vers la comète dressée
contre le bel ordre circulaire
de l'estomac
les larmes de sperme
des sexes sans nom
Un champ de pluie vert tendre
dans le vent doux des branches
et le goût du sang sur les lèvres


L'entrée éblouissante du sauveur
le retour instantané de la grâce
Le monde, un tableau abstrait et vivant,
un entrechoquement de taches couleur chair,
un puits de matières douillettes,
et des sons étrangers à la voix humaine
et des yeux obstinément tournés vers le ciel qui se vidait
et des ciels gris où l'espoir se concentre
où les arbres tremblent
en tendant leur bras de fée

Moi l'homme
moi la femme
couple aveugle
chair et sang
ventre déchiré des enfantements,
viande mortelle à habiter
Dans le fossé de la terre chaude
au creux du lit de la terre,
sous la chape immense de charbon
sous l'aile du corbeau,
dans le hululement des hiboux:
les amours gâchés
la lucidité de pacotille


Dans le fossé en cuvette,
douce pente à habiter
la sortie que j'attendais


Ainsi sont les autres:
ils ne voient pas la beauté de votre vie,
votre vie leur semble horriblement triste si,
par exemple, vous n'êtes pas bronzé en plein été


Et toutes ces choses qu'on imagine pas...
naviguer ensemble pendant tout le déluge


Je ne t'écrirai pas
ou une fois encore tu m'as abandonnée,
moi je te quitterai
car le voleur de lune ne reviendra jamais
pour cueillir les étoiles...
il y aura des fantômes
étrangement pareils à ton visage sombre....


Alina Reyes 
Le Boucher




Jeudi. 26 juillet 2007
UNE FENÊTRE DU VIEUX-QUÉBEC
 
 
Le fait de découvrir une ville est déjà unique en soi, mais lorsque s'y ajoute le privilège de le faire avec les amis que l'on aime le plus, cela devient quelque chose de fabuleux.

Reinaldo Arenas
Avant la nuit


Tant de chaleur ce soir dans la ville de Québec...


Ken, le New-Yorkais, dans la Savonnerie de sa future épouse, rue Saint-Paul...La serveuse basque, au café Saint-Malo, rue Saint-Paul et la Cheval Blanc...Le gentil commis au Roquet, un T-Shirt noir avec l'énigme de la carotte rayée...La foule lente qui se promenait, qui prenait le temps...de le retrouver...Une salade de canard à l'orange confite arrosée d'une coupe de rosé québécois au Bistro Sous-le-Fort sur la rue...Sous-le-Fort...Une longue ballade avec Alain sur la rue touristique du Petit-Champlain...Les splendide boîtes à fleurs hyper fournies...couleurs, verdures, odeurs...Flânage dans les boutiques: Pot en Ciel, Peau sur Peau, des galeries, etc...Une autre Cheval Blanc, à l'hôtel Belley, rue Saint-Paul...Nos bavardages mis à jour. Puis le retour dans nos banlieues. Une autre soirée parfaite avec un ami qui vous veut du bien. Rien de tel pour avoir le goût de recommencer. Québec, cette ville avec laquelle je ne cesse de retomber in love with... That's all I have to write...for tonight...


L.



Vendredi, 27 juillet 2007
1980, DANS LE PORT DE MARIEL
 
 
Nelson Rodriguez, fusillé
Hiram Pratt, alcoolique avili
Pepe le Fou, suicidé
Luis Rogelio Nogueras, (sida ou police castriste)
Norberto Fuentes, en disgrâce
Guillermo Rosales, consumé dans un hôpital
Reinaldo Arenas, en exil,

subissant les calamités du déracinement
dans l'attente d'une mort imminente.

***

 
Pourquoi tant d'acharnement contre nous pourquoi tant d'acharnement contre nous tous qui avons rêvé un jour de nous écarter de la tradition de platitude et de vulgarité quotidiennes qui a caractérisé notre Île ?

Reinaldo Arenas
Avant la nuit


The world is yours
Peut-être, mais pas dans tous les cas...
 
Cette semaine j'ai revu le film de Brian de Palma, Scarface, mettant en vedette Al Pacino, Steven Bauer, Michelle Pfeiffer, et un certain Fidel Castro. Curieusement, je venais tout juste de terminer Avant la nuit, les mémoires de l'écrivain cubain Reinaldo Arenas. Ayant vu, avant de finir ma lecture, l'excellente adaptation que Julian Schnabel en a fait, je n'ai jamais pu la terminer, croyant que j'aurais à revivre la dernière scène du film, une scène particulièrement difficile à voir. Mais cette semaine, en terminant le bouquin, j'ai eu l'agréable surprise de constater que cette scène n'y était pas; étant donné la fin tragique que l'auteur a connue il ne pouvait donc pas l'avoir écrite lui-même. L'épilogue, une lettre d'adieu...assez touchante.

***

Samedi passé, tout en faisant mon épicerie, il y avait une liquidation de films: 10 films VHS pour 10$ et Avant la nuit était dans le paquet, je l'ai donc récupéré, faut dire qu'à ce prix-là ça valait grandement la peine...de mort. Et comme Alain ne l'avait jamais vu, et depuis le temps que je lui en parlais, il me l'a immédiatement dérobé, je n'ai donc pas encore eu le temps de le revoir.
Ce qui me fait penser à Scarface, c'est que le livre d'Arenas se situe à la même époque, c'est-à-dire à celle de l'exode des quelques 130,000 cubains en 1980 dans le port de Mariel, époque où le film commence...Ces cubains, dont Castro débarrassait l'Île, je me suis dit peut-être que le bateau de Montana se trouvait pas tellement loin de celui d'Arenas...

Scarface, un remake de la violence made in USA. Celui de 1932, produit par nul autre que Howard Hughes, fut de 1947 à 1980, un film quasi invisible aux États-Unis. Visible seulement à l'étranger ou à des projections clandestines en 16 mm, dans différentes versions, il devient un film culte pour les cinéphiles et critiques américains. Un film culte, un peu comme la scène de la tronçonneuse dans le remake de Brian De Palma, c'est Oliver Stone qui en était le scénariste. Une scène...intenable, presque absurde, tellement cruelle.

Cuba a peut-être refilé aux USA une partie de ses dissidents, de ses homosexuels, de ses aliénés, de ses artistes et de ses crapules, mais il a également refilé une partie de son exotisme, celui qui enrobe son histoire depuis la Révolution, une drôle d'histoire parfois, mais une histoire quand même, la sienne. Reinaldo Arenas ne doit certainement pas encore dormir en paix, voici ces derniers mots:

J'exhorte le peuple cubain de l'exil comme de l'Île à continuer à lutter pour la liberté. Mon message n'est pas un message de défaite, mais de lutte et d'espérance. Cuba sera libre. Moi je le suis déjà.

***

Reinaldo Arenas est né à Cuba en 1943. Son opposition au régime castriste lui valut de connaître prison et camps de travail avant de gagner les États-unis en 1980. Il est l'auteur de quinze romans et recueils de poésies et de nouvelles.




 
 
Samedi, 28 juillet 2007
REINALDO, LAZARO, ERNESTO ET ROBERTO



J'ai toujours pensé que les écrivains, il vaut mieux les lire et les connaître de loin, surtout pas personnellement, car on va au-devant de terribles désillusions. Mon amitié avec Lezama, Virgilio Pinera et Lydia Cabrera, outre le fait que, humainement aussi, c'était des êtres extraordinaires, était placée sous le signe de la dispersion ou de la malédiction. J'ai connu par la suite de nombreux écrivains remarquables, certains ultra célèbres, mais je préfère ne pas les nommer; j'avais été bien plus proche d'eux en lisant leurs livres. Par bonheur, je crois avoir oublié leurs vantardises personnelles; d'ailleurs je n'ai pas souhaité faire de ces Mémoires un traité sur la littérature ou sur mes relations publiques avec des personnages soi-disant importants car, en définitive, qu'est-ce qui est important ?....

....Les rêves, et aussi les cauchemars, ont occupé une grande partie de ma vie. Je suis toujours allé au lit comme quelqu'un qui se prépare pour un long voyage: des livres, des comprimés, des verres d'eau, des montres, une lampe, des crayons et des cahiers. Me mettre au lit et éteindre la lumière a signifié pour moi me livrer à un monde absolument inexploré et rempli de promesses, tantôt délectables, tantôt sinistres.

Reinaldo Arenas 
Avant la nuit 
Actes Sud


***

Programme Double
Carnet de voyage
Avant que la nuit tombe



Carnet de voyage: Ernesto et Roberto qui traversent à moto l'Amérique du Sud accompagnés de leurs inséparables carnets, qui dénotent le début d'une certaine révolution, et qui débloguent à leur façon le commencement d'un abandon. Un très beau film de paix.

Avant que la nuit tombe: pour cette finale admirablement douloureuse mais si délivrante. Heureusement que Lazaro, l'ami portier de Reinaldo, est à ses côtés, heureusement ou malheureusement. Des images superbes de Cuba, la mer et son sourire salé....Une soirée passée devant l'autre écran avec les poètes d'une certaine révolution, de quoi rêver en partir une.



Lundi, 30 juillet 2007
PAR LA FENÊTRE DU CHÂTEAU
 

 
Bien loin d'ici, là où s'envolent les hirondelles quand nous sommes en hiver, habitait un roi qui avait onze fils et une fille, Elisa. Les onze fils, quoique princes, allaient à l'école avec décorations sur la poitrine et sabre au côté; ils écrivaient sur des tableaux en or avec des crayons de diamant et apprenaient tout très facilement, soit par cœur soit par leur raison; on voyait tout de suite que c'étaient des princes. Leur sœur Elisa était assise sur un petit tabouret de cristal et avait un livre d'images qui avait coûté la moitié du royaume. Ah ! ces enfants étaient très heureux, mais ça ne devait pas durer toujours.

Leur père, roi du pays, se remaria avec une méchante reine, très mal disposée à leur égard. Ils s'en rendirent compte dès le premier jour: tout le château était en fête; comme les enfants jouaient " à la visite ", au lieu de leur donner, comme d'habitude, une abondance de gâteaux et de pommes au four, elle ne leur donna que du sable dans une tasse à thé en leur disant "de faire semblant ".

La semaine suivante, elle envoya Elisa à la campagne chez quelque paysan et elle ne tarda guère à faire accroire au roi tant de mal sur les pauvres princes que Sa Majesté ne se souciait plus d'eux le moins du monde.

- Envolez-vous dans le monde et prenez soin de vous-même ! dit la méchante reine, volez comme de grands oiseaux, mais muets.

Elle ne put cependant leur jeter un sort aussi affreux qu'elle l'aurait voulu : ils se transformèrent en onze superbes cygnes sauvages et, poussant un étrange cri, ils s'envolèrent par les fenêtres du château vers le parc et la forêt.

Hans Christian Andersen


***

Le début de ce conte d'Andersen me rappellera toujours mes débuts comme blogueuse, c'est pourquoi j'ai choisi de le remettre sur celui-ci, pour me rappeler...À propos de cygnes, il y a ceux de Severn Stoke en Grande-Bretagne, qui, à cause des récentes inondations, découvrent des lieux nouveaux qu'ils ont rarement l'occasion de visiter, notamment les champs de céréales.

 
 
Lundi, 30 juillet 2007
A CRUMB OF LOVE  



A long time ago, I heard these words on my phono;
A wrong time later, when I was younger than Leo...

L.L.


Avalanche est probablement l'une des chansons les plus touchantes de Leonard Cohen. Les paroles sont adaptées d'un de ses anciens poèmes. Elle a notamment été reprise par Nick Cave, quoique dans une version très différente de l'original. En langue française, Avalanche a connu deux traductions différentes: celle, très littérale, de Graeme Allwright, et celle de Jean-Louis Murat, plus libre mais qui, paradoxalement, respecte plus l'esprit de la chanson et demeure une des adaptations les plus réussies de Leonard Cohen.





 



Mardi, 31 juillet 2007
DIANE AU PAYS DES MERVEILLES
 
 
The more specific you are,
the more general it'll be.


Diane Arbus


In her northern kitchen, the Old Photographer.
She's ready to take some new strange pictures.
She is living HERE, with her secret worse habit.
She's not alone, she's with her nice white rabbit.

***

Merci à Cruelle Incognita pour l'inspiration matinale,
ainsi que pour le beau et long poème fast/invisible;
on ne sait jamais où peut nous mener une avalanche.

elquidam



Vendredi, 3 août 2007
AVALANCHE (RÉCUPÉRÉ)
 
 
 
Parfois, j’essaie de visualiser le voyage d’un mot quand il quitte les lèvres d’une personne et se dirige vers son destinataire, ou j’imagine, lorsque je suis dans une bibliothèque, que tous les livres murmurent. Je vois alors une nuée d’oiseaux qui semblent se déplacer de manière chaotique et qui pourtant poursuivent leur voyage.

Charles Sandison



Les mots voyagent tellement vite aujourd'hui; le temps d'une avalanche, le temps d'un orage, pendant la Canicule, sous les Couvertures...Et ce matin, au lever du jour, j'ai eu le temps d'en récupérer...quelques uns...

elquidam



Lundi 30 juillet 2007
Cruelle incognita 
Avalanche/remixed
Inspiré par El quidam


Quand je suis AVALANCHE 
C'est silence transistor
Je ne suis pas là, je suis loin
T'es une métaphore facile
T'as plein de déséquilibre

A l l u m e l a r a d i o
Quand tu parles, c'est comme la radio
Je peux pas m'empêcher d'y penser
Des peaux sans substances
Qui te ferment les yeux
Une croix sur chacune
En salive tiède
Pour te donner envie de dormir
Une voix sur chacune
Une pièce tombée dans la fente
Plus de contact avec ma langue
T’as perdu
T’es lost highway dans une élantra verte
Dans les berceaux sûrs
De mes AVALANCHES
Mes désirs en coulisses
Dans la neige tombée
C'est salé
Quand ça dérape gentil
Je te souhaite encore quelques soupirs
Vers je ne sais quoi
Des verts moi
En paysages bucoliques
En montagnes supersoniques
En des illusions qui en grandes pentes
Et des descentes QUI
Tu crois que je te regarde que d’un œil fou
Alors que ce n’est que d’un cœur agité
Tu crois QUE
AVALANCHE
Je suis
Je flanche
AVALANCHE
C’est facile

Étroite comme un ravin
Résonné comme une casserole
En ne disant rien
N'être faite de hauteurs
Et qu’aucun échos ne se découvre jusqu’à moi
Et demain, réveil à 7h00 heures
Et mes cheveux
Qui descendent souples
Ne ressemblent à rien
Et tu me dis que tu respires la mer
Et moi je pense sel dans le ravin
AVALANCHE
Ce n’est pas vrai
Je ne pense à rien
Ce n’est pas vrai
Et mon haleine sur ta peau d’ange
Ne transpire aucunement
Les oiseaux brûlés qui tombent au sommet
Et les arbres qui ont des mains comme des prières
Balancés vers le ciel
Amnésiés au centre
Et du haut d’El Ogoloco
J’ai un œil à chaque poignet
Pour te regarder quatre fois
AVALANCHE
Recouvre les monstres
Vernis son mythe
Je suis faussement chic
Ça fait toc
AVALANCHE
Et pourtant
Vois
Comment je te désire
Et comme je te souhaite un œil à chaque doigt
Pour mieux me couvrir
Parce que post-moderne je suis
J’alterne les vocables
Dans un grand bruit sourd de coquillage
Contre mon oreille droite
Et c’est toi que j’entends
On m’avait pourtant dit jamais plus
AVALANCHE tu ne sauras
Et moi qui pense à toi
Cela fait un bruit de transistor mal programmé
Et moi qui ne te dirais jamais rien
AVALANCHE 
Tu re-découvres tout
Pas ce soir.

Je fermais les yeux, le sommeil me gagnait peu à peu. Un vertige me prenait, c’était comme si tout autour de moi était à la dérive. Je sentais le flot du monde me caresser comme si j’étais au milieu d’une rivière déchaînée. Debout, bien droit, tout s’emportait dans des grandes crues. J’essayais d’attraper au vol les objets, des choses. Tout s’écoulait entre le bout de mes doigts. Cette sensation étrange, de se sentir hors du monde. 

LES ABSENTS

Gracias Cruelle 



Vendredi, 3 août 2007
TROIS LAPINS À LA FENÊTRE
 
 
Hier, sur le boulevard d'un Roi renommé, trois beaux lapins j'ai rencontré. Ils étaient affichés sur du papier dans le milieu d'une fenêtre de bloc-appartementé. Curieux, mais amusant, je les ai contemplé jusqu'à ce que mes yeux ne puisse plus les voir. Au retour, assise dans un taxi, le soleil s'étant pointé sur l'heure du midi en compagnie de son humidité relative, je n'ai donc pu les revoir sourire...

À l'Intérieur, ici dans la maison, l'air s'était à nouveau climatisé, mon fils aîné l'ayant allumée...C'était rafraîchissant, d'autant plus qu'Alain est venu ici pour me rendre visite, pour parler et pour se rafraîchir un peu, lui qui est jardinier. Nous avons bu chacun une Blanche belge, c'était très reposant, je ne pensais plus à mes trois lapins, mais ce matin...

J'espère simplement que la chaleur ne saura les faire se dégommer de la fenêtre dans laquelle ils prenaient palace hier. J'aimerais bien les retrouver lors de ma prochaine randonnée. En attendant, bien m'occuper de ma Beauté, celui-là qui est bel et bien vivant et qui tourne un peu en rond dans sa cage dorée pendant qu'il attend d'en être libéré...mais pour une heure seulement...Tiens, je l'entends ravager, je suis mieux d'y aller...

elquidam







Dimanche, le 5 août 2007
L'ÉNIGME DE LA CAROTTE RAYÉE


Un lapin prétend se sauver de tous les paysans armés jusqu’aux dents.


***

Tous les Lapins ne se ressemblent pas. Heureusement...

Mais quelle belle folie que ces Fêtes de la Nouvelle-France: les beaux atours, les artistes et artisans, le ciel bleu, le vent frais, les rues pleines à craquer, la musique néo-trad, les raconteurs, dont Pamphile le Meunier, que nous avons écouté religieusement pendant presque 1 heure, riant aux larmes... et à pleine dents...!

Et cette lente chute de monde, qui se déversait comme un débit de crue de printemps dans l'Escalier Casse-Cou du Quartier Petit-Champlain; Micheline et moi, assises toutes les deux à la terrasse d'un Rabelais plus-que-bondé, et le gentil jeune serveur, fort occupé mais si affable avec les clients, et le petit oiseau, celui venu m'effleurer le bras pendant que je buvais le vin de l'amitié, mais qui par la suite est presque parti avec la bouchée de pain que ma voisine s'apprêtait à avaler...Émois.

Une journée toute à fait précieuse, comme de celles que l'on oublie pas de sitôt. Tous ces gens que nous avons vu défiler...À un moment donné Micheline s'est interrogée tout haut: " Mais qu'est-ce qu'ils font tous ces gens-là, d'où viennent-ils, où vont-ils après, et qu'est-ce qu'ils font dans la vie ? " Ouais, qui sont tous ces gens ? On a plutôt préféré parler de New-York, Paris, Londres, Amsterdam, Cuba et St-Donat, Micheline étant une agente de voyages dans ses temps libres.

Une étrange mais si belle sensation que ce bain de foule tiède, nous n'avions qu'à nous laisser aller dans le tourbillon de la vie...et dans celui de la Fontaine de Tourny, quelle splendeur, je ne l'avais pas encore vue de nuit, il y avait de la mousse dans l'eau. Nous ne nous sommes pas offusquées de ce geste, nous avons plutôt lancé chacune une pièce de monnaie dedans, Micheline a fait un vœu, moi pas, j'avais pas vraiment besoin de ça, la journée avait été suffisamment belle et remplie pour que j'aie à en demander de quoi de plusse...

Et ce Lapin, celui qui prétend se sauver de tous les paysans armés jusqu'aux dents, était très vivant, c'est lui-même qui me l'a dit. Ce n'est pas à tous les jours qu'on a la chance de parler à un lapin, mais j'y pense, j'aurais du lui serrer la pince, paraît que ça porte bonheur...une patte de lapin.





Lundi, 6 août 2007
CYGNE DE VIE…


...Et de mort.



L’Issue: Les Fenêtres Fermées


L'automne arrive, il fera bientôt froid, on le sait. Ce sera la Rentrée, scolaire et littéraire entre autres. L'automne arrive toujours trop tôt, mais heureusement, il a fait chaud cet été. Et même si cette fois c'était trop beau pour être vrai, il fallait bien que je les ferme ces fenêtres, celles que j'avais laissé entrouvertes cet hiver pour y laisser entrer un grand papillon aux ailes fêlées, un papillon pris dans une tempête de glaçons...

Voilà, c'est fait maintenant, ne me reste plus qu'à réparer leurs volets, ceux que j'avais brisés volontairement cet été. Je laverai ensuite leurs vitres échaudées afin de bien les préparer à l'hiver, et peut-être qu'au printemps prochain s'illumineront à nouveau dans leurs carreaux dégelés quelques parures de lumière d'or, mots cultivés à l'abri du Nord, sous le Lourd Manteau Gris des Petits Remords...

***

J'ai un Lapin à m'occuper, des carottes à lui faire grignoter, et pour plus tard, des cours à terminer, ainsi qu'un nouveau travail à entamer, puis des anciens mots à griffonner...sur le papier; ÇA, il y en aura toujours assez. Mais comme je l'ai écrit déjà à l'un de mes correspondants-amis, ça suffit... maintenant. J'aurai toujours de la Musique à écouter, la vôtre, et celle que dirigera Talmi; j'ai reçu mes cinq billets aujourd'hui...Voilà, c'était la Vie...en direct de mon lit...

elquidam


Lundi, le 6 AOÛT 2007

(Un peu à cause d'Hiroshima; il faut bien savoir quand se faire sauter) ;-)



Lundi, 13 août 2007
BUVARD
 
Avant de partir: un cygne noir, cadeau-hasard de ma Mère. Il traînait là, sur l'une de ses nombreuses étagères. Un autre très beau hasard: la Beauté offerte de ces cinq derniers jours, reflux presque incestueux de la lumière jaune et crémeuse sur les flots semi-agités de gris camaïeux, la profondeur vaseuse des beaux grands lacs creux, ceux que les algues bleues crèvent devant nos pauvres yeux...Pluie d'étoiles polaires, arbres verts, chevaux, lièvres, renards, pauvres petites bêtes; oiseaux-mouches, sables blonds, été sans faim, brise de glace à ma fenêtre et beaucoup de grosses corneilles...Sensation d'être en plein cœur de la plus formidable des tempêtes: splendeurs estivales dessinées par les couleurs anciennes de mes Ancêtres; splendeurs amicales des Humeurs qui aiment tant se repaître de leurs douleurs; splendeurs boréales qui aimeront toujours à renaître d'un souvenir paradoxal.

Celle qui pense encore que tous les lacs contiennent un monstre...
elquidam, le 13 août 2007


The Swamp’s Song a dit:

Les Fenêtres Ouvertes/Fermées font désormais partie du Passé, le Temps a du les fracasser.

Serge Alain a dit:

Très beau texte. Merci.

The Swamp’s Song a dit:

Me préparant à ma nouvelle vocation, j'ai dû déménager mes pénates à...l'AUTEL; j'espère que mes mots pourront enfin s'offrir une suite...royale avec de belles grandes fenêtres ouvertes, remplies de buée, de rêves et de verve. Merci. Pour " votre " rue Saint-Jean, pour une amoureuse de Québec, je pense que ça me la prend. ;-)

( N.B.: Entre le 14 août 2007 et le 23 septembre 2007, du à une explosion de mots sans nom, les FENÊTRES OUVERTES CINQ ont déménagé (temporairement, le temps de la  " réparation ") au blogue AUTEL)



Merle qui dort ( pour l'éternité) 
sous ma barbe-de-bouc
Photo: L.Langlois




Mardi, 25 septembre 2007
TEMPORARILY CLOSED
 
 
Mon AUTEL ayant passé au feu hier soir, ne me reste plus que mes FENÊTRES FERMÉES (qui avaient déjà été ouvertes) à restaurer. J'aimerais, tant bien que mal, essayer, si j'en ai le temps, d'écrire quelque chose ici, mais je crains que la récente pénurie d'ouvriers de blogues éventrés m'empêche de réactiver normalement mes travaux de " réfection ". Comme j'aime autant les Images que les Mots, peut-être me sera-t-il plus aisé d'installer quelques gravures sur leur éternel fond noir. Les ruines fumantes d'AUTEL, ses Fenêtres sans murs qui tremblent....

Demain, j'aurai une autre catégorie d'hôtel à visiter, un 147 chambres; il est situé tout près de chez moi, entre le Ciel de Charlevoix et l'Enfer de Sorel, au centre d'un monde fantomatique... Ce sera le juste retour des Choses Fortuites. Et comme Tout est bien qui finit Rien, elquidam sera toujours Ici et Là pour pour hanter les Ruelles de ses Anciens Désirs et grimper dans les Tours de son Nouveau Plaisir...

elquidam
25 septembre 2007



Vendredi, 28 septembre 2007
LA FRIME DE L’ÉPHÈBE
 
 
Malgré l’indépendance de la future révolte, je m’envolais vers toi, infidèle et désinvolte. Parce qu’autour de notre stratosphère dorée, rien ne nous était aussi facile que de s’aimer.
Mémoire collective aux ventres des lionnes qui rugissent, rage décrétant complices nos chevelures qui se métissent, l’adresse de ce stratégique et unique sourire, opaque joyau, épidermique regard qui palpe l’opale de tes yeux mon beau. Quand tes mains sur mes seins pratiquèrent leur paresse, je fondis, peu fraternelle, pour ces caresses de maîtresse. Nous n’en inventions que trop peu ou peut-être juste assez, ayant encore de l’Amour peur d’en être à nouveau blessés. Il advint alors que l’on se chuchota quelques phrases composées de mots réduits au plus simple des silences; elles libérèrent tant bien que mal, via leur jouissance, les cris feutrés que les trousseaux de clefs font supporter. Admettant que le spectacle charnel de toute leur virilité se joue perpétuellement dans ma tête à guichets fermés, je te les caracole encore, te les roucoule, puis les déphase, ces histoires qui agitent toujours le Bruit de leur emphase. Mémoire pulpeuse, extraite de mes fruits un peu trop blets, qui décape les encres d’or sur la beige porcelaine de ton Objet. Mémoire sulfureuse, retraite pour tes fruits devenus trop secs, qui retape tous les mots qui feront toujours rêver les jeunes mecs.

Claude E. Larousse



Samedi, 29 septembre 2007
LET’S JUST BE


 
Saturday night, October 27th...2007...
Théâtre Petit Champlain...

He and I, together, in the same room..
Between my words and his sounds...
Against my World and your grounds...
Another Saturday Night live on the Earth...
Another Saturday Night dies on our Hurt...
Coyote is still alive, he writes and rewrites,
revived of deaths, revived of Wolve red eyes...

Sometimes, we need some cheap wines and roses...
Sometimes, we have to kill Someone with no reason.
Sometimes, we have to burn in jail after the Rush/Hell.
Sometimes, we have to follow a new cure before the rules.
When we are sad, alone and confused,
we are probably drunk, hungry and full fool,
but never too desperate and absolutely defused.
Late afternoon, I bought this 2 tickets for the Joseph Arthur show.
Two tickets standing, just for you and me, Darling.
Two tickets dancing, just to be with you, young King.
I hope we will have fun.
I hope we will be good bums…

Louise for Alain



Dimanche, 30 septembre 2007
SÉNESCENCE
 

Le jeune homme que je suis regarde le vieillard que je parais être.
(Jean Cocteau, se regardant dans un miroir).
 
 
Regards dans les miroirs...
Hasard dans les mouroirs.
Les Restes sans vie...MOI.
Les gestes d'envie, TOI.



Lundi, 1er octobre 2007
LES PEAUX FINES



Quand les bleus du soir se défoncent du NOIR de mes plus fertiles ennuis, que je ne suis plus que douce revanche palpée pour ton Gaspard de la Nuit, je dévore ainsi celui qui me démange. Par nos empreintes dessous les draps, par mes mains transies sur ses hanches, la douce morsure au bout de mon doigt, les souffles qui s’accouplent, si étanches. Promptitude des gestes adjugeant ainsi toute la souffrance de son désir macho, qui dans la moiteur suée hors combat fait rejaillir toujours un peu plus haut l’acte essentiel de nos trop courts ébats. Sous les pores usés de ta peau réfléchie, humons l’odeur de nos Berceaux endormis.

The Reflecting Skin
(La Frime de l'Éphèbe)



Mardi, 2 octobre 2007
BOUILLON SECRET

 
 
Les plaisirs ne sont jamais vains, 
au moins pendant la minute où on les goûte.

Jean Anouilh



Ce soir, au Carrefour des Nations Unies, après un rallye on ne peut plus amusant, mais assez épuisant, un arrêt à La Petite Boîte Vietnamienne, un tout nouveau restaurant installé dans le quartier Saint-Roch. Dirigé par la chef Thi Cam Nhung Lê, anciennement du 48 cuisine_monde, l'atmosphère très conviviale nous a fait immédiatement se sentir comme à la maison, ou comme chez des amis qui vous attendent impatiemment afin de vous faire goûter leurs dernières découvertes culinaires.

Pour moi ce fût le choix de cette succulente soupe exotique au bœuf épicé (nouilles de riz, lait de coco, lanières de bœuf, (très tendre) légumes sautés du jour, curry rouge et...bouillon secret) et pour Mariama ce fût la tum yum, soupe repas également mais aux crevettes, citronnelle, citron,
sambalolek, lime, bok choy, nouilles de riz et fèves germées...Absolument divin. Il est d'ores et déjà assuré que l'on y retournera. Nous avons eu le plaisir de converser avec Madame Lê, une hôtesse/propriétaire/chef des plus courtoises, qui sait prendre la peine, et le temps, de faire connaissance avec ses clients. Situé dans le Nouvo St-Roch, rue de la Couronne, La Petite Boîte deviendra certes avant longtemps l'un des restaurants vietnamiens les plus courus de la ville de Québec. Et pour terminer notre escapade culinaire nous nous sommes légèrement empiffrées de beignets, à l'ananas pour Mariama et aux bananes pour moi. Nous avons grandement apprécié la délicatesse de l'une des commis à la cuisine qui nous a apporté un petit bol de tapioca tiède pour accompagner notre beignet, il n'en fallait pas plus pour divertir notre palais...



Photo: VOIR Québec



À toi Québec aujourd'hui, qui encore une fois, n'en finira jamais de nous surprendre, de nous faire apprécier toute ta tranquillité, toute ta douceur, toutes les nuances de ta beauté...Le Vietnam, le Sénégal et le Québec réunis autour d'une petite caisse enregistreuse rouge: un beau trio, une belle confrérie de couleurs, une joie féminine et exclusive, un temps d'arrêt dans la chaleur d'été de cet automne qui commence...

Merci à toi ma sœur, qui sait toujours comment faire pour que je retrouve mon chemin... ;-)



Vendredi, 5 octobre 2007
E_CHECK (OUT) 


 
 
Sometimes, all you just need to succeed is pleasure, but one day, you taste to the bitterness of a failure. And this is it: you fail, but not fall. It's just pressure. Tomorrrow will be better, but today was a torture.

L.L. 
10-05-07


Michel,

Ce soir, avec un léger recul, et un peu plus de compréhension, il m'est plus facile d'absorber le coup, et comme Mariama me l'a expliqué en revenant, il faut prendre cet échec comme eux l'interprètent en Afrique, c'est-à-dire comme un " signe ", comme une sorte d'avertissement pour le Futur. Qui sait ? Je n'aurai peut-être jamais plus à me retrouver devant une telle situation, mais je sais bien qu'il y en aura d'autres et puis d'autres. C'est ce que Mariama m'a fait comprendre cet après-midi. On a parlé de l'orgueil face à l'échec, puis j'ai soudainement compris tout ce qu'elle avait subit depuis le début de ce cours, et vous pouvez me croire: je ne serais jamais allée aussi loin qu'elle l'a été, ça prend beaucoup de force de caractère et de ténacité pour être restée parmi nous. Je l'admire beaucoup parce que depuis tout ce temps elle a été mon " coach ", et elle continue de l'être. S'il fallait que je me sois inscrite à ce cours seulement pour avoir fait sa connaissance, ça aura valu tous les succès de ce monde d'échecs ;-) Il arrive que l'on en subisse souvent lors d'examens officiels, mais presque jamais dans l'Amitié, et c'est ce que je souhaite par-dessus tout dans celle qui me lie à Mariama Sano. Nous serons ensemble mardi pour " récupérer " et pour la réussir cette évaluation. Merci à vous Michel d'être venu me réconforter, ce fût fort apprécié. Je vous souhaite un très bon week-end, et à mardi.

Louise, votre plus vieille. ;-)



Samedi, 6 octobre 2007
LA VIE EN ROSE

 
 
Le Temps, le Matin: here's a Rose again.
Le Cancer du Saint des Anges en peine.
Restes de réprimande: le Rose qui les quémande.
Le Temps qui s'endurcit, les Feuilles à nos mercis.
Avoir rêvé la nuit ton Nom.
Avoir revu le jour de Vision.
Les Octobre des tout débuts;
être enfin sobre pour être lu.

elquidam
10-06-07


 
Cruelle Incognita a dit: Même avec le changement d'adresse, je demeure - et demeurais - toujours au poste (posted)

Swamp’s Song a dit: TOUJOURS, le mot parfait. ALWAYS, never the same. Beware of the roses. Somewhere ON THE ROAD. Prendre soin de toute chose, as The Swamp for the Toad. ÊTRE LÀ sans se voir. ÊTRE ailleurs dans le Noir...Penser SI c'était ÇA. Entendre DORÉMIFA. Les Investisseurs de mots-tels: TOUJOURS au poste mais ailleurs. Les Investisseurs de mots-phares: ALWAYS found and lost, but NEVER too far.



Dimanche, 7 octobre 2007
LES BEAUTÉS ROSES




Dominical
roast beef.
Pontifical
Close Leaf.

Les Beautés Roses.
Les BotEROS.




Rien à redire.
Tout à refaire.
Rien qu'à relire
Rien que délire.
Foire en Enfer.
Soir mortifère.
Khalo rit fort.
Calorifère.





Équation de Laplace 

1) Choix des constantes.
1) Ordre des considérations.
1) Décomposition en plusieurs problèmes de Dirichlet.
2) Coordonnées polaires.
0) Équations différentielles partielles.
4 b) Sans symétrie...harmoniques sphériques.





Lundi, 8 octobre 2007
ACTION DE GRÂCES



Rêver de la dorure indique qu'il faut se méfier des apparences.
Rêver que le lit était défait évoque un besoin de repos, un état de solitude.



Dans l'antichambre tout n'était qu'ordre et volupté, l'or scintillait partout. Il y avait du papier peint crème et doré sur tous les murs, jusqu'au plafond. On ne serait jamais sortis de ce préambule, on y serait restés jusqu'au crépuscule... Rien de cela ne devait être dévoilé, mais puisque que c'est à vous que je l'écrit...


L'odeur des violettes sur la tête ensanglantée de Marie-Antoinette: du temps volé aux voilettes, du temps relégué aux oubliettes...



Lundi, 8 octobre 2007
ART ROSE
 
 
Le mal aux mains
d'une mâle aimée.
Les tours de reins
de sa reine alitée.
Lettres just be
what they see.
Lettres just ME
what they say.
...
...
...
...



Mercredi, 10 octobre 2007
HÔTEL 1: LES AMBASSADEURS  


 
Au ras des déserts oubliés,
au fond des mers asséchées,
le Temps Perdu des greniers,
le Temps bienvenu des e-garés.


L.L.Quidam



Jeudi, 11 octobre 2007
LES YEUX ROUILLÉS
 
 
 
Les yeux rouillés d'un cœur malusé. Les feuilles en feu d'un arbre nuageux. Aujourd'hui, 11 octobre, une date anniversaire. Je me suis souvenu du jour où je t'ai revu, et de celui où j'aurai pu le voir lui aussi pour la première fois. Je me rappelle...Je me rappelle...Une photo inoubliable: ton image dans la fumée...

to p.b. & d.f.d. from l.l.
10-10-07




Samedi, 13 octobre 2007
UN CHIEN À SA FENÊTRE
 
 
TOUJOURS,
le mot parfait.
ALWAYS,
never the same.




Samedi, 13 octobre 2007
LE CYGNIFIABLE

 
 
Les rêves ont ça de bon: ils nous ramènent sur terre. Un jour c'est moi, un soir c'est toi, mais hier ce fût lui. L'avoir entendu me redire: pourquoi tu me fais ça ? M'avoir entendu lui répondre: parce que je t'aime. Il n'y a pas d'autre vérité, pas plus qu'il n'y a d'amitié; c'est souvent le cas quand on est par l'amour dépassé. Les rêves possèdent peut-être une ou deux clefs mon ami, mais les oiseaux, eux, peuvent nous replonger dans l'ennui. Ce matin, avec l'odeur de la faim, c'était le temps de l'écrire. Ce soir, avec la peur de demain, ce sera le temps de sourire. On ne sait toujours pas où les jours sans nom se réfugient, mais on sait qu'il fera froid, et qu'ailleurs ce sera encore à l'été.

L.L. le 13 octobre 2007



Samedi, 13 octobre 2007
AMYLUM
(amidon)
 
 
(pomme de terre, riz, pâte et pain....le féculent qui fait cul lent...) Il est grand temps, il est si blanc, il est grand temps que je te mange, petit enfant...Mais les petits enfants ne sont pas toujours les bons amis des vieilles grands-mamans, et les bons petits méchants ne jouent plus aux cow-boys et aux mécréants.


Photo: L.Langlois



Les ordres étaient qu'il ne fallut plus jamais qu'ils goûtent ni aux pâtes alimentaires, ni aux pommes de terre, ni au pain blanc et encore moins au riz blanc, ils n'avaient droit qu'au miel, au chocolat, à l'Herbe et aux carottes. Leurs amis Lapins furent si contents qu'ils commencèrent à nous parler sérieusement. C'est alors que nous eûmes l'idée de leur construire une immense cage où Hommes et Lapins pourraient vivre côte à côte, sans se nuire, où chacun dans leur coin ils pourraient enfin relire Le Commencement. Nous ne sommes plus tellement certains cependant si les enfants ont apprécié cette nouvelle cohabitation. Les seuls documents qui nous le prouveraient n'ont pas encore été retrouvés. De cette époque, ne restent plus que quelques traces éphémères qui ne révèlent presque rien sur cet étrange phénomène. Tout ce qu'on a su un jour est que les samedis soirs Hommes et Lapins festoyaient ensemble dans la Grande Cage, qu'ils partageaient leur miel, leur chocolat, leur Herbe et leurs carottes. Et peut-être buvaient-ils quelque hydromel ou bière avec ça, car on retrouvé des petites capsules métalliques avec le mot GROLSCH à l'intérieur. On a cru un moment que des écureuils noirs auraient vécu parmi eux, car on a retrouvé des écales de noisettes au creux d'un arbre mort. Mais rien ne nous dit si c'était réellement des écureuils qui nichèrent là, mais on aime imaginer que s'en était, ce furent de si belles petites bêtes. Aujourd'hui, tout comme les corneilles, on les rejette, on les déteste, on les traite de tous les noms, non pas à cause de leur cri mais parce qu'ils dérangent un peu trop les citadins qui aiment remplir des mangeoires pour nourrir les oiseaux de ville. Qui sait si un jour nous n'assisterons pas à une guerre entre hommes et écureuils noirs ? Qui peut savoir ? Bon, il est temps que je retourne dans mon enclos, celui qui sent bon le foin, la luzerne et le mil, j'ai un ami qui m'y attend depuis trop longtemps...

L'Ogresse
14 octobre 1615




Dimanche, 14 octobre 2007
SUNNY SUNDAY  
 


To Simon (again)



With or without the Pain, I will always be there...
On the top of your World, with or without the Darkness,
You will always be here...in the bottom of my Heart.
On the highest Mountain or in the center of the Earth,
it will always be the same feeling.
The Kindness of a Young Hart,
 his Sadness inside my Devotion,
the Nearness of our minds...




Dimanche, 14 octobre 2007
LE FEU DE CAMP


 
Once upon a time...

C'était à l'automne, à peu près vers la même date que nous sommes en ce moment, nous avions lu des tonnes de Reader's Digest toute la journée car il avait plu...toute la journée. Nous créchions dans le vieux camp de bûcherons de feu mon grand-père Léopold. Pour entretenir le poêle, et après les avoir lus bien évidemment, nous les jetions dedans, à coup de quatre ou cinq.

C'était à l'automne, les feuilles étaient presque toutes décrochées des arbres qui retrouvaient ainsi leur simple nudité. Nous étions toujours heureux d'être ensemble: cousins/cousines, frères/sœurs, amis de passage. Quand nous y passions nos précieuses fins de semaine, le temps s'arrêtait toujours dans le ciel et les arbres de Notre-Dame-de-la-Merci. Ma grand-mère, Marguerite, nous avait donné la permission de " jouer " dans le camp, elle était tout ce qu'on peut espérer d'un être humain, et plus...

Le lendemain, j'étais allée faire de l'équitation avec ma cousine Lyne; c'était merveilleux, monter cette grosse bête sans peur pendant une couple d'heures. Le bonheur total. Mais une nouvelle, une mauvaise, nous parvint par le téléphone d'une de nos tantes affolées: nous n'avions pas attendu que le poêle s'éteigne avant de quitter le camp, or il était passé au feu, au complet, en fait il ne restait plus que le poêle. Ma grand-mère, qui était certes désolée du sinistre, se disait qu'il était heureux quand même qu'il n'y ait eu personne à l'intérieur...Cré Mémère, toujours aussi bonne et généreuse avec les petits punks que nous étions...

Bien évidemment, nous étions abattus, accablés, affectés, affligés, atterrés, attristés, consternés, désolés, navrés, nostalgiques, peinés, éplorés, mais aucunement malheureux, parce que c'est après cet événement marquant de notre adolescence que nous entreprîmes de construire une cabane dans les arbres, une vraie cabane, une grande cabane...La vie continuait, elle s'était clouée à nous...



Notre sainte et belle Mémère Charette
Notre-Dame-de-la-Merci, c'est Elle...



Encore aujourd'hui, à chaque fois que je vois l'un de ces Reader's Digest qui traînent sur une table de salle d'attente, j'ai aussitôt une pensée directe pour notre beau camp de bûcheron, et je me dis que Mémère avait raison de dire que nous avions été chanceux qu'il n'y ait eu personne à l'intérieur, car le poêle avait explosé, c'est ce que le constat des pompiers disait de notre beau feu de camp...

Cette histoire s'est passée dans les environs de 1972 je pense...Notre cabane dans les arbres a bien sûr été démolie depuis tout ce temps, mais la maison de ma grand-mère, elle, tient encore debout, elle appartient à l'aîné des fils, mais c'est l'une de mes cousines, sa fille, qui l'habite maintenant. Lorsque je vais voir ma mère, du haut de sa galerie, je peux l'apercevoir ainsi que tout ce paysage autour d'elle, un paysage qui me marque, et me manque car c'est tout un pan de mes petites histoires que ces instants bénis de mon enfance et de mon adolescence.
Et novembre approche...

L.L.


Photo: André Langlois




Mardi, 16 octobre 2007
ALLEZ, HOP ! …
 
 
 
...un peu de sincérité, le monde est à pleurer.
Jean Leloup/Leclerc  


the smallest world for the youngest bird, full your soul, feel YOU, fool. the smallest words for my hottest hurt, fill your White, feel me bright. Along the highway, inside our blue & grey, the coldest night was so... OLÉ OLÉ.

elquidam








Mercredi, 17 octobre 2007
ASYLUM
 
 
Mes mains dans ton dos, tes larmes à court d'eau. Quand la neige va revenir, le rêve pourra s'ensevelir. Mais avant, et ailleurs, pouvoir ainsi le retenir.

L.L.



Mercredi, 17 octobre 2007
JONI’S ANGELS


 
Puisque les Mots ne font pas que passer,
et parce que la Musique est là pour demeurer:
la voix d'ange échevelée de Miss Joni Mitchell...
Ses couleurs décolorées en elle étalées,
son cœur efféminé en moi éclaté...
Ses images blanches et innées,
à tout jamais apprivoisées....
Both sides, now... 
and
LOVE ACTUALLY...





 


Jeudi, 18 octobre 2007
EAU AMÈRE
 

Une vie sans chocolat
est une vie à laquelle manque
l'essentiel.


Marcia Colman et Frederic Morton 


 
Vrai que la vie serait plus amère sans lui.
Faux que la vie serait plus chère ainsi...
Quand un Lapin comprend le mot bonbon,
Il y a de quoi se poser quelques questions...!!!

Quand un Lapin ne veut plus entrer dans sa cage,
vous n'avez qu'à prononcer le mot magique;
vous verrez, il deviendra soudainement très sage...

Quand un Lapin comprend le mot bonbon,
y'a vraiment de quoi se poser des questions...!!!

+++++

Les bonbons, le chocolat, le caramel, le miel:
pour décontracter le Mal des Pleurs au Ciel.
Hier soir, j'ai compris pourquoi les Mexicains
en boivent autant: l'Arbre qui le fait, ils l'ont...

+++++

Le chocolat (du nahuatl xocolatl ou chocolatl, signifiant " eau amère ") est un aliment issu de la fève de cacao. C'est un ingrédient courant populaire dans de nombreuses confiseries, glaces, biscuits, tartes, gâteaux et desserts. Le chocolat est obtenu par la fermentation, la torréfaction, et le séchage des fèves amères provenant du cacaoyer (Theobroma cacao) originaire d'Amérique du nord (Mexique).

n.b.: Le chocolat, c'est poison pour les lapins !



Notre Tit-Boule adoré
Photo: L.Langlois

 
 

Dimanche, 21 octobre 2007
ABSENCE/PRÉSENCE



Absence/présence. Absence/inconstante.
Les mains moussides * de l'Homme sur les horloges en sueur savonnent l'automne...

elquidam
16-10-07


Présente/absente/inconstante
Écrire sans cesse sans jamais taper
Se retrouver devant le clavier
Et tout oublier
Se reconnaître dans des mains moussides
Et des langueurs d'horloges en sueurs
Et c'est tout l'automne qui savonne sous l'esquisse
D'une fausse absence, comme celle d'une fausse présence.
Mais continuer de lire sans cesse
Par les fenêtres ouvertes Respirer.

Cruelle Incognita
20-10-07

Langues-heures des sommeils au-delà des nuits sans ombres;
juste à côté de l'hiver une aile/tombe, juste à côté de toi une corneille veille....
Le miroir est au devant de ta tête, et le soir sourit à mes fenêtres...

elquidam
21 oct. 07


* le mot mousside est un mot qui ne m'appartient pas, et qui ne m'appartiendra jamais. Je n'ai fait que l'emprunter à un jeune auteur qui un beau jour me l'avait offert dans l'une de ses nombreuses lettres écrites dans le cadre d'une correspondance on ne peut plus extensible. Merci à toi cher Simon
L.

Simon a dit:

Avec plaisir. Les mots n'appartiennent à personne.

The Swamp’s Song a dit:

Personne ? Si les mots n'appartiennent à personne, personne ne peut donc dire " avec plaisir ". J'ajouterais: pas plus qu'il n'y a eu personne qui m'ait sommé d'emprunter les mots de personne, pas plus il y en a eu qui appartenaient au plaisir. Les mots, ceux qu'on a créé au gré de nos détours, les mots, ceux qu'on a aimé lire et/ou écouter, les mots qu'on a abandonné au cours des derniers jours, les mots, toujours en cours, morts-nés du petit jour, les mots de toujours, les mots de glas-mour, pour ou contre la route, avec ou sans le plaisir. Les mots n'appartenaient à personne, il l'a écrit un jour...



Jeudi, 25 octobre 2007
LENDEMAINS  
 
Quand les heures rosées
tombent pour les bleues….
Que les peurs proposées
sombrent sous ses cieux.



Vendredi, 26 octobre 2007
LE FORFAIT OR 


 
On ne s'habitue jamais immédiatement au progrès...


UNE POUPÉE QUI FAIT NON 
UNE POUPÉE QUI GRIMACE
UNE POUPÉE QUI GOÛTE BON
UNE POUPÉE QUI TRACASSE

On ne sait pas encore son prénom,
s'il sera court ou long,
mais une chose sera sûre cependant:
cet enfant sera ROI,
cet enfant sera de moi,
cet enfant sera ROI,
cet enfant sera de toi,
mon amant.

UNE POUPÉE QUI NE FERA PAS SEMBLANT
UNE POUPÉE QUI NE PLEURERA PAS TOUT LE TEMPS
UNE POUPÉE QUI PERCERA DES petites DENTS
UNE POUPÉE QUI NE VERSERA PAS DE SANG

On ne connaît pas encore son prénom, s'il sera court ou long, mais une chose sera sûre et certaine: on ne l'aura pas fait à cause d'un vent frais d'été ni d'un rouge incandescent d'automne et encore moins du vert odorant d'un printemps, mais à cause d'un hiver imparfait et invitant, de sa froideur intègre, et de tout son blanc inquiétant.
 
Des poupées fabriquées à partir du visage d'un fœtus. Dans le ventre de sa mère, l'enfant-roi est déjà un gros client. LE FORFAIT OR fait dans les 369$ (taxes incluses), il comprend: 2 DVD où on entend le battement du cœur, 1 CD de photos en 3D et d'autres photos, et, d'ici deux mois, une réplique de votre fœtus sous la forme d'un porte-clés ou d'une poupée, modèle offert en plusieurs tailles, dont le prix peut varier entre 200 à 300 $. C'est ce que l'on appelle un effet de la commercialisation des émotions. Lorsqu'on touche l'émotion du consommateur, il devient moins rationnel, réfléchit moins et devient plus impulsif. Il risque alors de craquer. Même si elles n'offrent aucun soin médical, il existe 12 de ces "cliniques " au Canada en ce moment; la seule au Québec se situe à Pointe-Claire.


La Presse
octobre 07





Samedi, 27 octobre 2007
THE UMBRELLAS OF OCTOBER

 
 
It was tonight, not another;
It was THAT night, our night…



Comment t'expliquer ?
Comment te dire ?
TU ÉTAIS LÀ... 
like Jesus, like a brother
like the Light, over..
like the others, under
Simply there,
with Her,
your Music...
With your white shirt
into the Theater...
AND AFTER THE SHOW...
You were again on stage
with US,
in the coulisses...
you were on drums
you played MISS YOU
It was so unreal,
however...
You, Joli Joseph,
like the young singer sang us
Après le show....
it was so clean
in the old streets
of Québec,
the rock and the steel
the wind and what I felt
 
Il n'y avait plus personne d'autre que nous.
Il n'y avait plus personne d'autre
que VOUS...
 
Les temps n'ont jamais bien réellement changé...That's what Bob Zimmerman told us one day...
And like him, you were on the stage, and like him you played us harmonica …and we felt like we were in another time..
The CD is now playing in our machines
So the Soft Dream can be real to real...
Thank you Joseph Arthur for this so wonderful night,
et merci à toi cher Rémi pour cette place assise
que tu nous a attribuée à Alain et moi...
deux vieux de la vieille
qui étaient venus rocker la place ce soir…


Photo: VOIR Québec




En ces soirs d'avant Halloween,
de pleine lune et de folies,
l'âme de Samuel de Champlain planait dans SON petit quartier
Il était LÀ, je le sais,
il nous a dit qu'il
attendait son 400 ème…
AND Joseph was so human,
he was searching for a PEN
but I found one and I lent him..
He draw us a face with his name.
It was the most beautiful gift
that I never received
since some of your words...
The Music is now in slow motion...
The Music is now in loco-motion....
En première partie, HOT SPRINGS:
the girls were on fire,
and the boys...under..
I will never forget
the Umbrellas of October
I will never that night,
with YOU, Joseph Arthur...


ELLEquidam
2007 october 28th

another saturday night
...LIVE






Dimanche, 28 octobre 2007
THIS ONE FOR YOU

 
 
La poésie, c'est comme le radium,
pour en obtenir un gramme,
il faut des années d'effort.


Maïakovski


The Poet tries to cry,
the Poet tries to fly;
so, his Muses and I...
So, their tears must dry.

The Poetry could now have to die,
but She's still so inside you, guys...


L.L.

 

Lundi, 29 octobre 2007
LE TEMPS D’UN COUP DE CRAYON
 

Le temps d'un coup de crayon: une Illustration, une Vision, un Ton...





Et voilà un autre joli lapin, cette fois-ci dans une maison, un autre joli petit lapin, celui de Josée Bisaillon. Aux Illustrateurs de Nouveaux Contes: (jamais/jamais comme nulle part ailleurs), aux dessinateurs qui écrivent sans la honte: de l'encre de couleur ainsi que des sueurs, pour leurs grandes mains libres de déserteurs...Les Heures, cachées sous les Bancs Vides, submergées par les coulées du Passé acide, un peu comme si tu me les avais dessinées sur le Papier buvard de tes années d'éclopé. Les Heures, déterrées, livides, déprogrammées, qui resurgissent tout droit de nos petites destinées. Un peu comme si on les avait exportés de janvier: nos mots âgés, nos mots de trop, nos mots mort-nés, ressuscités de nos anciens claviers, elquidamés de nos Divins Clapiers.
 
elquidam



Lundi, 29 octobre 2007
GONE FISHING AGAIN
 
 
Voici l’épitaphe rédigée par le poète russe Vladimir Vladimirovitch Maïakovski sur sa propre tombe:

La barque de l’amour s’est brisée contre la vie courante. 
Comme on dit, l’incident est clos.


À l'ami Strall

Un jour l'Amour dit à l'Amitié:
il est temps que je te quitte, mais on se reverra peut-être,
dans un autre de ces gros paquebots, mais sous les flots.
Y'a comme un virus qui s'est infiltré sous ta peau,
et il me le faut.

LO.L.







Mardi, 30 octobre 2007
ALL YOUR WINDS
 
 
Lorsque les petites filles se déguisent en belles et vilaines marquises. Lorsque les petits garçons revêtent de beaux vieux habits neufs de gentils squelettes, valeureux guerriers ou peureux fantômes, on peut alors penser que l'hiver veille à nos portes. On peut également imaginer faire naître des mots blancs ou sanguinolents, sans que la prochaine Tempête ne les avorte. Pour être tout simplement arrivés à survivre dans cette forêt de jambes, de cœurs et d'âmes, entre les limbes déchirés d'un automne en transes et la peau fripée du Rêve d'un Homme qui danse...


Less than yesterday,
More than tomorrow.
So, I'll come and go,
So, you'll see and know...

Kick off the Past, guys,
it's now breaking time for our goodbyes.
For the rests, I have just one demand:
Keep on your pretty young faces
that smile upon the whiter grace...
And please, for this next winter:
don't eat too much the yellow snow...

One day, sorry was the bad word, I know,
but for today, I think my excuse me
will be better...for our tomorrows...

La Fée Blackstick, on her devil's broom..

(Mots inspirés par Joseph Arthur, and cie...)







Jeudi, 1er novembre 2007
L’INTROUVABLE
 
 
L'oubli est la condition indispensable de la mémoire.
Alfred Jarry 

Extrait du Périple de la littérature et de l'art

 
Quoiqu'on en dise,
Quoiqu'on en pense
Les Pages Introuvables sont des tempes intouchables
IL-NE-RESTERA-PLUS-RIEN,
À PART LE PLUS/OU/MOINS.

Des mots,
pour rien...
comme les miens,
comme les tiens,
comme les siens...
Restes inabordables
pour des chiens errant
sous les tables.
La Cavale, le meilleur
de tous les moyens de transports;
la Cavale, à dos de noirauds chevals,
la Cavale, à dos de grisants mistrals.
Comme des tempes intouchables:
les langues de feu de l'Inavouable.
Au nom de tous nos Inachevables:
le pire de tous nos Introuvables
À part quelques pieux aveux,
plus rien qui ne les vaille;
À part les yeux des gueux,
plus rien qui ne les braille
Ecrire pour rester ?
Rester pour publier ?
Pour enfin parachever
le reste de l'INachevable.............

elquidam...le Pion
 
 
Vendredi, 2 novembre 2007
UNE ÉPAULE DE LAPIN

 

La Casa Delirium
au Tam Tam Café:
Oh Lazy Lady Dee.
Oh Lazy Lady Bee.
Love was in the air, and on the parvis.
Mexico was around us, and the Music.
Dans la mousse blanche de la Barberie,
le noir crémeux de la bière en fuite.
Mais le blond maudit du Roi Régis,
et le bleu étoile de ses yeux candy.
(Le retour de ceux et celles qui le prient
d'annuler le départ de son voyage en Italie)

Surtout ne rentre pas trop tard,
ne prends pas froid...
avec le temps, va, tout s'en va...


Ne rentre pas trop tard chez toi, petit,
surtout prends garde dans ton grand lit;
les rêves ne seront pas toujours fournis,
même si gratuits dans la froideur de la nuit.
La couronne de feu du Soleil s'est allumée,
Noël s'en vient, on sera bientôt vite animés,
et au plus tard, on le sait, éviscérés, incinérés...

Au Tam Tam Café, ce soir,
Charles-Philippe jouait/chantait,
sa Casa Delirium sprintait;
au coin de la Rue Langelier,
on se les gelait...

Les petites heures reculeront demain,
le temps mort avancera sur le MATIN;
Les restes de chocolats Kiss d'Halloween
se développeront encore, mais sans ta main...
ils goûteront l'Enfance de nos Lutins,
l'Espérance des grands jours des Magasins
et plus tard l'Errance probable des Sapins...
Ce soir, Alain a mangé une épaule de lapin ;-/
(apparemment que c'était très tendre).
Je me demande: est-ce que j'aurais dû en prendre ?
Je ne suis pas encore vraiment sûre
car les linguini alla papalina
(pâtes aux tomates et olives noires)
m'ont contentée, alimentée, et....soulagée...

Lxxx



Samedi, 3 novembre 2007
LES MAUX LESS/SKIN  

 
L'amour, un fantôme, son cours, un idiome.
Le reste ? Come as you are; écoute donc la Fanfare...





THE LEGENDARY NOTEBOOK, USED BY EUROPEAN ARTISTS AND THINKERS FOR THE PAST TWO CENTURIES. THIS SILENT AND DISCREET KEEPER OF AN EXTRAORDINARY TRADITION, WHICH HAS BEEN MISSING FOR YEARS, HAS BEEN REPRODUCED BY THE ITALIAN COMPANY MODO & MODO SINCE 1998. WITH ITS VARIOUS DIFFERENT PAGE STYLES IT ACCOMPANIES THE CREATIVE PROFESSIONS AND HAS BECOME A SYMBOL OF CONTEMPORARY NOMADISM. MOLESKINE IS A FAMILY OF NOTEBOOKS FOR DIFFERENT FUNCTIONS, ACCORDING WITH A FREE MIND STYLE, BOTH BASIC AND EMOTIONAL.

extrait du site de Moleskine




Kurt Cobain journal's



 
 
Lundi, 5 novembre 2007
COMME UNE FILE, UNE GRAPPE



Rose Hommage à Barbara
Musique pour une absente


Le 6 novembre 1967 sa mère meurt subitement. Barbara stoppe sa tournée en Italie, revient à Paris pour porter sa mère au chaud de la terre. Elle revient malade de chagrin. Elle est une ombre. Sa mère est enterrée dans le caveau familial au cimetière de Bagneux. En 1973 elle compose une musique en souvenir de sa mère. Elle n'arrive pas à écrire, alors elle vocalise sur une musique de sa composition....

Et moi, en le réécoutant, j'ai écrit...
 
les pages introuvables---(disparitions)----
autel ressuscité auquel il manque une Elle.
curieuse vie///toi si Cruelle
(laborieux ennui )
prédateurs///ennemis ?
(mouroir des grands oublis)
jamais plus d'autres mots, LÀ.
Et le sourire de l'Argentin cet après-midi,
son soudain départ pour le Lointain.
Un baiser le long de nos ennuis...
À Buenos Aires, je penserai à lui.
Le tango des mots jouera, gai/las.
Le chant mort d'un glas de NOVEMBRE.
Les isolantes amitiés qui calfeutrent l'Été.
Demain Barbara jouera,
comme il y a plus de trente ans,
sa musique pour l'absente,
celle du 6 novembre.
La Louve guettera vos voix,
sortira peut-être de son petit bois,
pour allumer un grand feu de joie.
Le ciel flambera tous ses autels.
L'arc tirera une flèche,
au bon endroit.
Les louveteaux seront au chaud.





Didier Varrod : “Barbara chantait avec les forces de l'intime”



***


FIN des FENÊTRES OUVERTES CINQ
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